Le 18 septembre dernier, de nombreuses pharmacies ont baissé le rideau partout en France. Non, ce n’était pas un lundi férié surprise, mais une journée de mobilisation nationale. Alors, pourquoi une profession aussi essentielle que discrète a-t-elle décidé de taper du poing sur le comptoir ?
Voici ce qu’il faut retenir.
💸 Une réforme qui touche à la pérennité des pharmacies
Depuis le 1er septembre, un nouvel arrêté plafonne les remises commerciales sur les médicaments génériques à 30 %, contre 40 % auparavant. Et ce plafond devrait encore baisser dans les années à venir (jusqu’à 20 % en 2027).
📉 Résultat : des marges réduites pour les pharmaciens, qui utilisent justement ces remises pour maintenir l’équilibre économique de leur officine. Moins de marge, plus de difficulté à faire tourner la boutique.
⚖️ Pas contre la baisse des prix, mais pas sans concertation au préalable
Les pharmaciens ne sont pas opposés aux économies de santé ni aux médicaments génériques — ils les distribuent chaque jour. Ce qu’ils dénoncent, c’est une réforme imposée sans concertation, qui les fragilise économiquement… alors qu’ils sont déjà en tension.
Dans certaines petites villes ou villages, cette perte de revenus pourrait mettre en péril des pharmacies déjà à la limite. Et là , ce n’est plus juste une affaire de chiffres : c’est un enjeu d’accès aux soins.
🚨 Un cri d’alerte, pas juste une grogne
Ce mouvement n’est pas une simple revendication catégorielle. Il s’agit d’un signal fort : les pharmaciens demandent un modèle plus stable, plus prévisible et plus respectueux de leur rôle dans la santé de proximité.
Ils ne réclament pas des privilèges, mais des conditions viables pour continuer à conseiller, à accompagner, à dépanner... parfois même à rassurer. Car oui, une pharmacie, c’est bien plus qu’un comptoir.
🤝 Et maintenant ?
Suite à la grève, l’État a légèrement revu à la baisse les économies demandées sur les génériques. Une avancée ? Oui, mais jugée insuffisante par la profession, qui appelle à une réelle discussion de fond sur le financement des pharmacies.
🎯 En résumé ?
- Ce n’est pas une crise des génériques, c’est une crise de modèle.
- Moins de marge = plus de fragilité pour les petites officines.
- La grève du 18 septembre, c’était un appel à sauver la pharmacie de proximité, pas une journée de repos.
📚 Sources :
- Public Sénat, 18/09/2025
- USPO (Union des syndicats de pharmaciens d’officine)