Ces microbes qui nous protègent

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Par Diane Gozlan
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Les micro-organismes, plus communément appelés microbes, ne sont pas toujours synonymes de maladies.

Parmi eux, on compte :

  • les bactéries
  • les virus
  • les levures et les champignons

Une communauté de divers microbes habite notre corps : nos intestins, notre bouche, notre peau...

Le microbiote (ou flore) représente l’ensemble des microbes vivant dans un environnement spécifique. On pourrait alors citer la flore intestinale, la flore buccale, la flore cutanée, ou encore la flore vaginale.

Une relation particulière lie une partie du corps humain à sa flore : c’est une symbiose. Ce terme signifie que les organismes ont besoin l’un de l’autre pour survivre. Il se traduit par un échange de bons procédés, comme un partenariat. En échange du gîte et du couvert, la flore exerce et contrôle un certain nombre de fonctions physiologiques.

Un déséquilibre de la flore -quel qu’il soit- est appelé dysbiose, en opposition à la symbiose. Vous trouverez ici quelques conseils utiles pour chouchouter vos nouvelles amies les bactéries !

La flore intestinale

100 000 milliards : c’est le nombre de microbes estimé au niveau de nos intestins. Elle nous protège contre certaines bactéries pathogènes (qui donnent des pathologies, des maladies). Ce phénomène contribue au bon fonctionnement du système immunitaire. Elle exerce des fonctions métaboliques essentielles à la digestion. Les bactéries produisent de la vitamine K, de l’acide folique de la biotine, ainsi que des glucides. Des bactéries, les lactobacilles , convertissent les protéines du lait en acide lactique. Une fraction des aliments n’est pas digérée à la sortie de l’intestin grêle. Ceux-ci sont alors fermentés au niveau du côlon par la flore locale, ce qui engendre la production de gaz. Une dysbiose de la flore intestinale se traduit par des gaz, des ballonnementset parfois des diarrhées.

Conseils :
Mangez lentement et mâchez bien vos aliments : les gros morceaux n’ont pas le temps d’être digérés et finissent par être fermentés dans le côlon. Certaines bactéries de l’intestin grêle vont alors proliférer plus que d’autres. Elles risquent de provoquer une inflammation à ce niveau, donnant lieu aux diarrhées. Et sinon, comme le dit votre poste de télévision : mangez équilibré, pas trop gras ni trop sucré, et n’abusez pas d’alcool.

La flore cutanée

Les bactéries limitent le risque de colonisation de la peau par des bactéries pathogènes et protège contre l’inflammation. Leur croissance peut être augmentée par la chaleur et la sueur. Elle sont co-responsables, avec les champignons, des odeurs corporelles : transpiration, odeur de la peau, des cheveux et de l’haleine (qui elle dépend de la flore buccale). Certaines jouent un rôle dans l’apparition d’acné. Une dysbiose de la flore cutanée peut provoquer des mycoses, des desquamations (ce qu’on appelle communément “peler”), une transpiration anormale, des irritations, des boutons d’acné… et beaucoup d’autres affections de la peau.

Conseils:
Lavez-vous la peau avec des savons non agressifs. Vous l’avez compris, il vaut mieux éviter les produits vendus en supermarché pour préférer des savons plus doux vendus notamment en pharmacie. Le savon de marseille ne peut s’utiliser quotidiennement, il finit par desquamer la peau après avoir anéanti son biofilm protecteur. Si on y tient, on en utilisera au maximum une fois par semaine.

La flore vaginale

Les bactéries sont principalement des lactobacilles. Elles produisent de l’acide afin contrer les agressions par d’autres micro-organismes. Elles tapissent la muqueuse vaginale d’un film biologique visqueux (appelé biofilm) qui empêche l’adhésion de divers pathogènes. Elle a donc l’effet d’un antibiotique, d’un antiviral (notamment contre l’herpès vaginal et le virus du SIDA), et d’un antifongique (contre les mycoses).

Conseils:
Gels douche et savons pour le corps ne sont pas adaptés à votre intimité ! Utilisez des savons spécialement conçus pour l’hygiène intime. Il ne faut pas laver l'intérieur du vagin : ni avec de l’eau, ni avec du savon. On ne lave que l’extérieur, en insistant entre les lèvres. Attention à la façon dont vous vous essuyer aux toilettes. De l'arrière vers l'avant, les micro-organismes des selles atteignent le vagin, ce qui peut donner lieu à des infections urinaires, mycoses et infections par mycoplasmes. On s’essuie donc de l’avant vers l’arrière, même si c’était juste un pipi !

Pour plus d’informations sur l’hygiène intime féminine : http://www.huffingtonpost.fr/marieclaude-benattar/hygiene-intime-vagin_b_9290250.html

En cas de dysbioses répétées, les probiotiques permettent notamment de rétablir l’intégralité de la flore intestinal. Le yaourt fermenté est un probiotique naturel. Pour des cas plus sévères, les probiotiques sont disponibles en pharmacie.

Demandez conseil à votre pharmacien !